Je crois qu’il y a des âmes qui viennent sur Terre pour expérimenter l’amour dans toutes ses nuances. Et moi, j’en fais partie.

Depuis toute petite, j’ai été confrontée à des schémas de souffrance, de violence et d’humiliation. Très jeune, j’ai incarné la posture de victime, sans même le comprendre. J’ai appris ce que c’est que d’avoir peur, de se sentir impuissante, de devoir se battre pour sa propre survie.

Mais à travers cette noirceur, il y avait déjà une lumière : celle du choix. Le moment où j’ai compris que, même au bord du gouffre, je pouvais me choisir. Et ce jour-là, j’ai fait un serment silencieux à mon âme : plus jamais je ne me trahirai.

Plus tard, j’ai connu l’amour sous une autre forme : celui du sacrifice. Celui où tu crois sincèrement que sauver l’autre te sauvera toi-même. Celui où tu t’oublies, où tu donnes, donnes, donnes… jusqu’à ne plus savoir qui tu es.

J’ai connu ça à travers le père de mon fils. J’ai cru qu’en l’aimant, en le portant, en le soutenant, il changerait. Mais j’ai compris que ce n’était pas à moi de guérir quelqu’un qui refusait d’avancer. Et que l’amour, ce n’est pas la souffrance, ce n’est pas le manque, ce n’est pas la dépendance. C’est une énergie qui élève pas une cage qui enferme.

Les amours qui m’ont libérée 👑

Puis il y a eu les amours qui m’ont reconnectée à la douceur, à la tendresse, à la féminité. Ma première relation avec une femme m’a permis de me redécouvrir autrement. C’était doux, simple, attentionné. Je pouvais être moi, sans me justifier.

Mais cette relation m’a aussi appris que parfois, même quand il y a de l’amour, les chemins doivent se séparer. Parce que j’étais devenue belle-maman, et qu’en vérité, je n’arrivais pas à aimer cet enfant comme le mien. Et je trouvais injuste de continuer en trahissant ce que je ressentais. Alors j’ai fait le choix encore une fois de me libérer, et de la libérer, elle aussi.

Et puis, la vie m’a offert le test ultime. Une relation passionnelle, fusionnelle, avec une autre femme. Un lien d’âme profond, mais aussi un miroir de tout ce que je devais encore guérir.

Je me suis retrouvée dans la position de la sauveuse : celle qui accompagne, qui répare, qui veut “aimer assez fort pour deux”. Mais à force de donner, je me suis vidée. Je me suis éteinte, lentement, en silence. Et un jour, j’ai compris : ce n’est pas de l’amour si tu dois t’éteindre pour qu’il brille.

Alors je suis partie. J’ai choisi la lumière. J’ai choisi mon fils, j’ai choisi la vie. Parce qu’aimer, ce n’est pas s’effacer. C’est grandir, côte à côte, sans se perdre soi-même.

Et tu vois, à travers tout ça, j’ai compris une chose : chaque relation est un enseignement sacré. Elles ne sont pas là pour nous détruire, mais pour nous révéler. Certaines nous apprennent à aimer. D’autres nous apprennent à partir. Et parfois, la plus grande des histoires d’amour, c’est celle que tu vis avec toi-même, quand enfin tu te choisis.

🪞 Question miroir pour toi

Et toi, qu’est-ce que tes relations t’ont appris sur toi-même ? Quelle version de toi elles t’ont forcée à rencontrer ?

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